Dieulefit ville potière

Si Dieulefit figure aujourd'hui parmi ces localités ou foisonnent potiers et céramiques¹, ce n'est pas seulement parce que les charmes de la Drôme provençale y attirent en grand nombre les touristes. La tradition potière est présente ici depuis le premier siècle de notre ère, pour le moins, et elle est une des activités économiques majeures de la vallée du « pays » depuis le Moyen Age. C'est bien sûr la présence de gisements d'une argile adéquate, facilement extractible, qui explique tout d'abord cette implantation et cette persistance. A cela s'ajoute deux autres facteurs importants, en synergie. En effet Dieulefit fut durant des siècles une ville textile et chapelière ; la vallée compta aussi nombre d'ateliers de gentilhomme-verriers (la verrerie était un art que pouvait exercer la noblesse sans déchoir de son rang)

Conjugué avec la forte présence d'artisans sensibles aux idées de Réforme, ce fut donc une zone où durant les Guerres de religion, les Protestants trouvèrent une paix relative, développant ainsi les échanges, intellectuels et aussi commerciaux, avec d'autres régions gagnées par la Réforme.

Ce dynamisme pré-industriel et commercial culmina durant tout le 19ème siècle, la fin des persécutions religieuses permettant à la bourgeoisie protestante de se développer ouvertement.

Dans les années 1850, Dieulefit était devenu la seconde ville industrielle de la Drôme.Quelques décennies plus tard, ce fut, en même temps que Valréas, la première cité électrifiée à distance en France. Une ligne de chemin de fer reliait Dieulefit à Montélimar, transportant les produits textiles et céramiques, ainsi que le « picodon », célèbre fromage de chèvre dont la région est le berceau historique.

Joseph Reboul né le 26 juillet 1608

Joseph Reboul est né le 16 juillet 1608 à Dieulefit (Drôme), il avait épousé Marque (Ou Marthe) Margueritte Barjot (° vers 1613) avant octobre 1648. De cette union naquirent au moins huit enfants. Il était Maître potier de terre à Dieulefit, il décède le 8 février 1679 à Dieulefit.

Joseph avait une maison et un four à cuire les pots au Sauvelas (Savelas), ainsi que l’indique la reconnaissance féodale (Me Monier 1651,1653). Il avait par ailleurs acheté une vigne et un verger de châtaigniers le 10 avril 1651 (Me Monier) et devait vingt-quatre livres de prêt à Salomon Faure, ministre de la parole de Dieu (24 mars 1653, Me Monier).

1 Nos Ancêtres – Vie et Métiers n°3 - 2003