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Ce blog a pour objet des histoires créées au vu des recherches généalogiques, il permettra de faire revivre au delà de différentes périodes les ascendants de Michel Reboul.

13 Oct

Salvia, une fleur de sauge en Occitan

Publié par 12 JUIN 1944 VALREAS

Avant de confier un « enfant trouvé » à un orphelinat, une nourrice ou à une famille d’accueil, il fallait très souvent lui donner un « nom de famille », à moins que l’on ait inscrit celui-ci sur un bout de papier épinglé à un des vêtements de l’enfant.
Comment le « scribe » chargé de lui trouver un nom s’y prenait-il ?

L'administration des hospices civils, qui reçoit désormais les enfants abandonnés, les enregistres dès leur entrés sous un numéro matricule, avec tous les détails concernant leur dépôt ou leur abandon, et conserve les objets trouvés sur lui.

A partir du 24 septembre 1804 (2 vendémiaire an XIII), une nouvelle loi rend obligatoire, pour les enfants trouvés ou abandonnés, de porter une marque distinctives jusqu'au moment où ils cessent d'être à la charge de la collectivité. Cette marque est une sorte de collier, passé au tour du cou de l'enfant, cordon fermé d'un plomb, portant à la fois la mention « enfant abandonné » et le numéro d'enregistrement de l'enfant. « Sans cela, la moitié des enfants serait perdue dans la nature. Quand le collier est usé, la nourrice (qui a la charge de l'enfant) doit le faire constater par le maire qui en prévoit le remplacement, la perte du collier entraînant la cessation immédiate des frais de placements. Source : Les femmes au quotidien de 1750 à nos jours – Marie Odile Mergnac

 

SALVIA  Agricol aumône n° 106 (arrière grand père maternelle)

L'an mil huit cent vingt quatre, et le deux février à dix heures et demie du matin, devant nous Joseph Théodorie Morel, adjoint du Maire et celui chargé par délégation des fonctions de l'état civil de cette ville d'Avignon, département de Vaucluse, ont comparu en notre bureau le sieur Joseph Félix Morand portier de l'hospice des enfants abandonnés établi en cette ville, et Claire Jean surveillante des enfants.

Lequel dit Morand nous a déposé que le trente un janvier dernier à huit heures du soir ayant entendu sonner à la porte du Dit hospice, il s'est porté aussitôt pour répondre, que parvenu dans son appartement au rez-de-chaussée il a trouvé dans le tiroir qui communique à la rue, un jeune enfant, lequel il a pris et de suite porté à la dame Jean pour en avoir faire.

La dame Jean nous ayant représenté le dit enfant, l'avons reconnu du sexe masculin de naissance ce auquel avons donné les noms  Agricol Salvia et dont les effets ci-après inventoriés :

Une bande et un lange de parisienne à petites rayes bleues et blanches, un drapeau grossier, un corset d'indienne neuve fond à ramage jaune et blanc doublé de calicot, une pointe de fichu de perkales, un petit bonnet de mousseline brodé, entouré d'une liste de tulle ayant de petits rubans canaris pour attachés, une  calotte d'indienne[i] blanc parsemé de petits bouquets violets.

   

 

 

[i] -    Le descriptif des vêtements précise « une  calotte d'indienne blanc parsemé de petits bouquets violets. ».
-    Ce bébé est né en Avignon or en occitan « salvia » désigne la sauge.
-    La fleur de sauge est une petite fleur de couleur violet comme la lavande

On peut « supposer » que la dame Jean ait pu être inspirée par le petit bouquet violet de la calotte pour prénommer l'enfant Salvia

 

 

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