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Ce blog a pour objet des histoires créées au vu des recherches généalogiques, il permettra de faire revivre au delà de différentes périodes les ascendants de Michel Reboul.

09 Apr

Peste de 1720 en Provence et Languedoc

Publié par Michel Reboul  - Catégories :  #Généalogie

Peste en Provence - Marseille Hôtel de Ville

Peste en Provence - Marseille Hôtel de Ville

---- Sixième Génération ----

Jean REBOUL ° le 7 septembre 1719 à Poët-Laval , il épouse au « désert » le 17 octobre 1751 Anne Gallien (Galien)

La peste de 1720 est une épidémie de peste survenue en Provence, Comtat et Languedoc et qui provoqua la mort d'une grande partie de la population.

Elle fut importée à Marseille par le navire le Grand-Saint-Antoine[1], commandée par Jean-Baptiste Chataud, le 25 mai 1720. Ce bâtiment transportait des soieries destinée à la Foire de Beaucaire, par le premier échevin, Jean-Baptiste Estelle. Ce dernier fit lever sa patente pour éviter la quarantaine et débarquer ses marchandises. Celles-ci, contaminées, répandirent la peste, qui s'étendit rapidement à toute la Provence.

En premier lieu, sachez que la Peste de 1720 fut la dernière qui devait sévir en France. Elle se propagea en Provence, Comtat Venaissin et Languedoc. Elle décima 45.000 personnes à Marseille et dans ses environs, soit près de la moitié de la population de la ville, elle fit 70 000 victimes dans le reste de la Provence, et plus de 80 000 autres dans le Gévaudan et ailleurs. Sachez également que la plus grande tragédie du XVIIIe siècle aura eu pour cause la cupidité d'une poignée de marchands !

 

[1] Les faits : Le 25 mai 1720, un bateau venant de Syrie nommé le Grand Saint-Antoine, commandé par le capitaine Jean-Baptiste Chataud accoste à Marseille. Ce bateau chargé d'étoffes précieuses porte les soupçons d'une épidémie de peste.
La ville de Marseille est alors dirigée par quatre échevins élus par les représentants de la bourgeoisie marseillaise. Ce sont : Jean-Baptiste Estelle, Jean-Pierre Moustier, Jean-Baptiste Audimar et Balthazar Dieudé. Or, une part importante de la cargaison appartient au négociant Estelle, premier échevin de la ville, ainsi qu'à deux de ses collègues.

Les échevins savent qu'il y a eu des victimes parmi les passagers et les matelots, ils ont eu connaissance du rapport du médecin de bord, mais ils refusent de reconnaître le danger de la situation. Pour les marchands impliqués dans ce négoce, il faut absolument décharger et livrer les marchandises avant le début de la foire annuelle de Beaucaire l'un des plus grands marchés de France et qui se tient dans la dernière semaine de juillet. Par la suite, Estelle sera accusé "d'avoir eu des intérêts dans la cargaison du Grand Saint-Antoine, et d'avoir favorisé, même avant le terme légal, le débarquement de marchandises pourtant suspectes." Les échevins se contentent de placer l'équipage en quarantaine douce dans un dispensaire : le lazaret. Par négligence, les marchandises de contrebande passent l'enceinte du lazaret grâce à la corruption qui y règne. Les malades qui sont touchés les premiers ont vraisemblablement tous été en contact avec les étoffes de contrebande et il s'avère que les puces porteuses se trouvent dans les plis des tissus et non sur les rats.

 

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